Assurance chômage: le gouvernement parle de la dégressivité

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Alors que nous sommes à quelques jours du lancement des discussions concernant les règles d’indemnisation chômage vont commencer, le gouvernement fait pression sur les partenaires sociaux, reparlant d’une option critiquée, la dégressivité des allocations, déjà utilisée avant 2001 sans avoir fait ses preuves sur le retour à l’emploi.

Le gouvernement a brutalement changé de discours sur le sujet. «Ce n’est pas à un moment où il y a un taux de chômage élevé qu’il faut diminuer les droits des chômeurs», défendait François Hollande début 2014, avant que la première négociation ne commence.

Le gouvernement change de ton

Cette option a causé pendant deux ans, 280.000 chômeurs et 8,1 milliards d’euros de déficit après, la ton est différent. Le mois passé, François Hollande et Manuel Valls ont, respectivement, sollicité les partenaires sociaux qui gèrent le régime afin qu’ils fassent tout pour permettre le «retour à l’emploi».

Les règles d’indemnisation prendront fin le 1er juillet. Les syndicats et le patronat doivent se rencontrer vers le 20 février pour discuter la prochaine convention, tandis que le chômage a touché un ixième record en janvier 2015 – 3,59 millions de demandeurs d’emploi sans emploi dans la capitale et que la dette du régime est illimitée 29,4 milliards d’euros attendus pour 2016.

Le patronat opposé à la dégressivité

Face à cette situation, la ministre du Travail Myriam El Khomri n’écarte pas l’idée de choisir l’option de la dégressivité des allocations, une proposition que le patronat et la droite défend depuis longtemps. Elle a demandé dimanche à «voir les choses de façon non passionnée», tout en acceptant que le système, lancé dans les années 1990, n’avait pas fait ses preuves auprès des «personnes les plus en difficulté».

Yoann