Il a pris ou il a prit : testez vos connaissances en orthographe

13 septembre 2025

Personne écrivant dans un carnet avec un stylo en lumière naturelle

Statistiquement, rares sont les fautes qui s’incrustent aussi obstinément dans les échanges écrits. Pourtant, le débat entre « il a pris » et « il a prit » continue de piéger même les plus attentifs.

Le doute ne date pas d’hier. Pourquoi cette hésitation persiste-t-elle chez tant de Francophones ? Il faut dire que notre langue, précise comme un serrurier mais parfois imprévisible, aime tendre des pièges à qui relâche sa garde. « Prendre » appartient à la redoutable famille des verbes du troisième groupe, ceux qui multiplient les irrégularités et forcent à redoubler d’attention. Entre « pris » et « prit », l’écart est subtil, à peine une consonne en trop ou en moins, presque inaudible. Ajoutez à cela la confusion entre passé composé (fréquent) et passé simple (littéraire), et le risque de confusion explose dès que l’on tape vite sur un clavier.

On croit connaître la règle, pourtant le doute s’invite, même après des années d’école. Malgré tout, la règle ne vacille pas : le participe passé de « prendre » se termine toujours sans « t ». Écrire « il a prit » reste un faux pas. Pourquoi cette faute revient-elle alors si souvent ? Par automatisme, par excès de rapidité, ou à cause d’une mémoire en défaut. Rien de plus courant.

L’enjeu, sous ses airs anecdotiques, met au jour toute la complexité de la conjugaison française : accorder juste chaque mot, surveiller chaque terminaison, même quand la phrase semble sans difficulté. Pour ce verbe-ci, la vigilance devient un réflexe à cultiver.

Comprendre la règle : participe passé ou passé simple ?

Tout repose sur une distinction nette : il s’agit de savoir reconnaître le participe passé et le passé simple. Le principe ne varie jamais. Lorsqu’un auxiliaire, comme « avoir », accompagne le verbe à un temps composé, seul « pris » est correct. Par exemple : « il a pris ses clés ». À l’opposé, au passé simple, la phrase évolue : « il prit ses clés ». C’est une question de contexte et de rigueur.

La difficulté ne vient pas seulement de la sonorité. Nombreux sont ceux qui minimisent l’importance du mode indicatif. À noter : employé avec « avoir », le participe passé « pris » reste invariable, sauf si un complément d’objet direct le précède. Illustration concrète : « les décisions qu’il a prises ». L’accord s’opère alors en fonction du complément, mais le « t » n’a pas sa place.

Pour bien différencier les deux cas, voici une synthèse pour fixer les repères :

  • Participe passé : « pris » avec les temps composés (ex. : il a pris, nous avons pris).
  • Passé simple : « prit », employé uniquement à la 3e personne du singulier (ex. : il prit, elle prit).

À noter : ni le présent de l’indicatif, ni le subjonctif, ni aucune autre tournure ne justifient un « t » derrière un auxiliaire. Un rappel utile à garder sous la main : le participe passé de « prendre » reste invariablement « pris ».

Des exemples concrets pour éviter l’erreur

Au quotidien, la confusion vient souvent d’un réflexe

Avec un verbe du troisième groupe tel que « prendre », la tentation de se tromper est grande, surtout dans un temps composé. La forme correcte s’écrit toujours « il a pris », jamais « il a prit ». Pour s’en convaincre, relisons quelques exemples simples :

  • « Elle a pris le train ce matin. »
  • « Nous avons pris connaissance du rapport. »
  • « Vous avez pris parti trop vite. »

Ici, le participe passé ne se modifie pas, sauf quand un complément d’objet direct précède, auquel cas seul l’accord change, pas la terminaison. Si la phrase passe au passé simple, la différence s’impose naturellement : « Hier, il prit la décision seul. » Le « t » n’apparaît alors qu’en l’absence de l’auxiliaire.

Mettez-vous à l’épreuve : détectez la faute en contexte

Notre langue multiplie les pièges orthographiques, mais avec un peu d’entraînement, le bon sens prend le dessus. Dans « ils ont pris le risque », la tentation d’un « t » est tenace, et pourtant, la logique grammaticale s’impose. Apprendre à débusquer l’erreur devient alors une habitude.

Prendre quelques minutes par jour pour s’exercer, que ce soit via des tests en ligne ou des petites dictées maison, aiguise le regard. Plus la terminaison est guettée, moins la confusion entre « il a pris » et « il a prit » persiste. L’erreur n’a plus sa place, la certitude s’installe.

Livre de français ouvert et ordinateur portable sur un bureau en matinée

Saurez-vous éviter la faute ? Testez-vous

Affûtez votre vigilance, phrase après phrase

Voici une série de phrases pour mesurer votre capacité à repérer la bonne forme. La moindre terminaison compte, il suffit d’un rien pour basculer dans l’erreur. Seul le contexte permet de trancher, chaque phrase doit être scrutée d’un œil neuf.

Regardez attentivement les situations suivantes :

  • « Il a pris la parole en dernier. »
  • « Hier, elle prit une décision risquée. »
  • « Nous avons pris des mesures concrètes. »
  • « Il a prit le mauvais chemin. »

Une seule phrase parmi celles-ci présente une erreur d’orthographe réelle. La repérer, c’est maîtriser la subtilité des verbes du troisième groupe et appliquer sans trembler la règle qui sépare le passé simple du participe passé.

Plus l’entraînement se répète, plus le réflexe s’ancre. La confusion entre « pris » et « prit » s’efface peu à peu. Le français s’allège, la phrase s’équilibre, et chaque accord trouvé devient un petit gage de maîtrise. Parfois, une lettre suffit pour tout changer : la justesse commence là, sur ce détail.

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