Aucune taxe sur le revenu des personnes physiques n’est appliquée à Dubaï, mais les entreprises détenues par des étrangers peuvent désormais être soumises à l’impôt sur les sociétés, fixé à 9 % depuis juin 2023. Les conventions fiscales entre la France et les Émirats arabes unis limitent les risques de double imposition, tout en laissant subsister certaines obligations déclaratives pour les expatriés.L’acquisition d’un bien immobilier à Dubaï entraîne des frais d’enregistrement et des droits de mutation spécifiques. L’absence d’impôt sur la fortune ou de taxe foncière ne dispense cependant pas d’une vigilance accrue face à l’évolution rapide de la réglementation fiscale locale.
Plan de l'article
- Panorama de la fiscalité à Dubaï : ce que tout expatrié français doit savoir
- Quelles sont les obligations fiscales pour les entrepreneurs et salariés français à Dubaï ?
- Nouvelles règles fiscales aux Émirats : ce qui change pour les résidents étrangers
- Fiscalité immobilière à Dubaï : conseils pratiques pour investir sereinement
Panorama de la fiscalité à Dubaï : ce que tout expatrié français doit savoir
À Dubaï, la fiscalité détonne. La fiscalité dans les Émirats arabes repose sur un principe radicalement simple : aucun impôt sur le revenu pour les particuliers. Un expatrié français installé dans l’émirat découvre que ses salaires, dividendes ou revenus de placements échappent à toute retenue locale. La règle est claire, sans subtilité ni échappatoire : pas de prélèvement sur ce que vous gagnez à titre personnel.
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Entreprises et TVA : la nouvelle donne
Pour les sociétés, en revanche, le contexte évolue. Depuis 2023, les entreprises générant plus de 375 000 AED de bénéfices se voient appliquer un impôt sur les sociétés au taux de 9 %, sauf conditions particulières pour certaines structures implantées en freezones. Comparé à la France, le niveau d’imposition reste faible, mais l’époque où tout le monde échappait à l’administration fiscale est bel et bien révolue. Ajoutons à cela la TVA, instaurée en 2018, qui s’affiche à 5 % sur la plupart des opérations commerciales.
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Pour mieux cerner ce qui s’applique et ce qui ne s’applique pas, voici un point précis sur les taxes et exonérations en vigueur à Dubaï :
- Impôt sur le revenu : inexistant pour les particuliers
- Impôt sur les sociétés : 9 % au-delà du seuil légal
- TVA : 5 % sur la grande majorité des transactions
Les expatriés français ne sont pas pour autant libérés de toute contrainte envers le fisc de leur pays d’origine, surtout lorsqu’ils détiennent des actifs ou perçoivent des revenus en France. Les conventions fiscales internationales et le principe de résidence fiscale dessinent une frontière à ne pas franchir à la légère. Comprendre chaque point du système fiscal de Dubaï permet d’éviter les pièges de la double imposition et de profiter pleinement d’un environnement fiscal spécifique.
Quelles sont les obligations fiscales pour les entrepreneurs et salariés français à Dubaï ?
Devenir résident fiscal à Dubaï n’est jamais anodin. Pour un salarié français expatrié, la convention fiscale France-Émirats ouvre la voie à l’absence de double imposition, à la condition de prouver le transfert effectif de sa résidence. L’obtention du certificat de résidence fiscale émirien devient la clé : ce papier atteste que vos intérêts économiques battent désormais à l’heure de Dubaï.
Pour les créateurs d’entreprise, le choix du statut juridique pèse lourd dans la balance fiscale. Monter une société en Freezone donne accès à des privilèges, mais seulement si l’activité demeure réellement cantonnée à cette zone spécifique, sans contact commercial direct avec le territoire local hors Freezone. Pour toute activité exercée en dehors, l’impôt sur les sociétés à 9 % s’applique dès que le seuil de bénéfice est franchi. Un dirigeant qui garde trop d’attaches fiscales en France risque de voir sa structure rattachée à la fiscalité française.
Au quotidien, chaque entreprise, et chaque salarié ou dirigeant, doit s’enregistrer auprès des autorités fiscales des Émirats, tenir une comptabilité réglementaire, et signaler toute évolution à l’administration française via les déclarations adaptées.
Pour sécuriser durablement son statut de résident fiscal aux Émirats, il faut limiter la durée de ses séjours en France et documenter chaque transfert d’intérêts personnels ou patrimoniaux. L’époque des contrôles doux est révolue : les échanges automatiques d’informations fiscales se sont nettement renforcés.
Nouvelles règles fiscales aux Émirats : ce qui change pour les résidents étrangers
L’année 2023 marque un tournant pour la fiscalité des Émirats arabes unis. Un impôt sur les sociétés voit le jour : 9 % à partir de 375 000 AED de profits, y compris à Dubaï. Les entreprises installées dans l’émirat ne sont plus à l’abri d’une fiscalité nulle et doivent désormais jouer franc-jeu avec l’administration. Ce changement rapproche le pays des standards de l’OCDE tout en rassurant les partenaires internationaux sur la solidité du système.
Pour les résidents étrangers, les conditions évoluent : les avantages des zones franches ne tombent plus automatiquement. Les sociétés doivent prouver leur activité sur place et respecter toutes les nouvelles directives. L’administration émirienne veille au respect de la substance économique des structures et exige transparence totale sur les flux financiers.
Pour situer d’un coup d’œil ces évolutions fiscales, voici les principaux changements à retenir :
- Imposition de 9 % sur les bénéfices des entreprises, sauf activités pétrolières ou extraction de ressources naturelles.
- Les groupes internationaux doivent justifier leur présence réelle à Dubaï, documents à l’appui.
- Échanges d’informations renforcés avec l’étranger pour lutter contre l’évasion fiscale.
Depuis 2018 déjà, la TVA de 5 % s’applique à la majorité des biens et services. Finies les zones grises : entrepreneurs, investisseurs, salariés expatriés, tout le monde doit se plier à des règles désormais très claires. Savoir s’adapter rapidement n’est plus un luxe, mais une nécessité pour continuer à profiter des atouts locaux.
Fiscalité immobilière à Dubaï : conseils pratiques pour investir sereinement
Dubaï attire de plus en plus par son marché immobilier dynamique et des conditions fiscales robustes. Ici, ni impôt sur la fortune immobilière, ni taxe foncière annuelle. L’acquéreur doit seulement s’acquitter d’un droit de mutation de 4 % du prix d’achat, à régler au moment de la transaction. Cette charge pèse le plus souvent sur l’acheteur, mais un partage peut évidemment se négocier selon les situations.
Côté TVA, le régime distingue le neuf et l’ancien : seuls les logements neufs, lors de leur première transaction, supportent la taxe de 5 %. Dès la seconde vente, la TVA disparaît, ce qui fluidifie le marché résidentiel.
Voici un résumé des règles majeures de la fiscalité immobilière à Dubaï :
- Absence totale de taxe d’habitation.
- Exonération d’impôt sur les loyers reçus.
- Redevance annuelle modérée (housing fee) calculée à 5 % de la valeur locative estimée.
Investir à Dubaï, c’est bénéficier de procédures limpides : les démarches pour acheter s’effectuent rapidement, parfois en quelques jours seulement. Même pour les non-résidents, l’accès à la propriété reste ouvert dans les zones dites freehold. Sélectionner soigneusement son promoteur et vérifier la conformité du bien s’imposent comme de saines précautions. Le droit local ne tolère aucune approximation.
Dubaï concentre à la fois stabilité fiscale, absence de double imposition avec la France et simplicité des démarches. Résultat : les investisseurs du monde entier continuent d’y converger, attirés par la certitude d’un système transparent et la promesse d’une attractivité qui ne faiblit pas. Cap sur l’émirat où prospérité ne rime pas avec complexité fiscale !